mercredi 5 août 2009

Le huit américain

Ce jeu ressemble au Uno, mais il se joue avec deux jeux ordinaires de 52 cartes (ou éventuellement avec un seul, mais c’est moins bien).
On mélange les deux jeux et on distribue 8 cartes à chaque joueur. Le reste du paquet est posé sur la table, faces cachées. On retourne la première carte que l’on pose à côté du paquet, face visible. Si cette première carte est une carte spéciale (voir ci-dessous), on la replace sous le paquet et on retourne la suivante, jusqu’à obtenir une carte ordinaire.
Le but du jeu est de se débarrasser des cartes de son jeu. Sur la carte qui a été placée face visible sur la table, un premier joueur pose une carte de son jeu de même couleur et/ou de même hauteur. Par exemple, si la carte sur la table est le 6 de carreau, le joueur peut poser dessus soit un autre 6, soit un autre carreau (éventuellement un autre 6 de carreau). S’il pose le 6 de pique, le joueur suivant devra poser dessus un 6 ou un pique etc.
Si un joueur ne peut pas jouer, il pioche une carte dans le paquet. S’il peut jouer la carte qu’il pioche, il la joue, sinon il la range dans son jeu.

Certaines cartes spéciales ont un rôle particulier:
Lorsqu’on pose un 8, on change la couleur demandée. Par exemple, sur un roi de trèfle, on pose un 8 de trèfle et on dit: Je change en coeur.Le joueur suivant devra donc jouer du coeur. Il n’aura pas le droit de poser directement un autre huit pour changer à nouveau la couleur: il ne doit jamais y avoir deux huit de suite.
Lorsqu’on pose un 10, on peut rejouer. Il est possible de poser plusieurs 10 d’un coup: par exemple, sur un 9 de pique, le même joueur peut poser un 10 de pique, puis un 10 de carreau et un roi de carreau. Rejouer après un 10 estobligatoire. Si un joueur ne peut pas le faire, il doit piocher une carte. Supposons par exemple que ce soit mon tour de jouer sur un 6 de pique, et qu'il ne me reste en main qu'une seule carte: le 10 de pique. Je peux la jouer, mais il faut ensuite que je pioche une carte sur le paquet. Si cette carte est un pique, je le joue et j'ai gagné. Sinon, je la garde en main et c'est à mon voisin de gauche de jouer.
Poser un 7 fait passer le tour du joueur suivant. Si l’on joue à deux, cela revient à peu près au même que poser un 10. Dans ce cas, il vaut sans doute mieux ne pas appliquer cette règle.
Lorsqu’on pose un as, les joueurs suivants doivent poser dessus un autre as. S’ils ne le peuvent pas, il piochent deux cartes. Le joueur qui a posé le dernier as, une fois que ses adversaires ont pioché deux cartes chacun, peut continuer en posant un autre as (pour faire piocher à nouveau ses adversaires), ou bien la carte de son choix à la couleur du dernier as. Pour être plus clair, un exemple. On joue à trois joueurs, A, B, C. Le joueur A pose un as de pique sur la dame de pique. Le joueur B n’a pas d’as: il pioche deux cartes. Le joueur C en a un: il pose l’as de carreau. Le joueur A qui n’a plus d’as doit à son tour piocher deux cartes. Le joueur B en pioche aussi à nouveau deux. Mais il a la chance qu’une de ces deux cartes soit un as de trèfle: il le pose donc sur l’as de carreau. Les autres joueurs n’ayant plus d’as, ils piochent successivement deux cartes. Le joueur B reprend alors la main et pose sur l’as de trèfle une carte de son choix à trèfle.
Lorsqu’on pose un roi de coeur, les autres joueurs doivent piocher chacun quatre cartes, à moins de pouvoir poser dessus l’autre roi de coeur. Exemple: A pose un roi de coeur. B pioche quatre cartes. C pose l’autre roi de coeur. A pioche quatre cartes. B pioche encore quatre cartes. A joue une carte de son choix à coeur.

Lorsqu’un joueur n’a plus qu’une carte en main, il doit l’annoncer en disant:Carte! S’il l’oublie et qu’un autre joueur le dit avant lui, il doit piocher deux cartes.

Le gagnant est celui qui se débarrasse le premier de toutes ses cartes.


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